Les Eglises mennonites appartiennent à la famille des Eglises protestantes. Elles sont apparues en même temps que la Réforme de Luther, en Allemagne, en Alsace et en Suisse, au début du XVIe siècle. Comme les autres Eglises protestantes, elles ont mis l’accent sur la lecture directe de la Bible par les fidèles et sur des formes de culte plus dépouillées que ce qui se pratiquait à l’époque.
La spécificité des Eglises mennonites a été alors de pratiquer autant que possible la non-violence et d’encourager tous les croyants, y compris les laïcs, à vivre, à l’exemple du Christ, une vie de simplicité, de partage et de prière. Elles ont aussi insisté sur l’importance d’une démarche personnelle de choix, de la part du croyant et c’est pourquoi elles ne baptisent que des adultes.
Des chrétiens non-violents
Le refus de porter l’arme, voire, dans certains cas, simplement, d’endosser la religion du prince local, les a exposées à de nombreuses persécutions. Elles se sont alors repliées dans des zones de tolérance : en Hollande et en Allemagne du nord. Dans certains cas, elles ont été tolérées dans des zones agricoles non défrichées qu’elles mettaient en valeur, en Suisse, en Allemagne du Sud ou en Ukraine.
L’implantation française s’est, pendant plusieurs siècles, limitée à l’Alsace et, au fil des ans, ceux qui n’émigraient pas firent des concessions à la société du temps pour pouvoir être acceptés.
Des citoyens engagés dans la société
Au XXe siècle, dans un contexte de tolérance et de séparation de l’Eglise et de l’Etat les choses sont devenues plus faciles pour les Eglises mennonites. Elles ont développé des oeuvres sociales : des foyers d’accueil pour étudiants, des foyers pour adolescents en difficulté, des maisons de retraite, des établissements pour personnes handicapées…
Une communauté ouverte et fraternelle
En région parisienne il existe deux églises mennonites : dans la banlieue sud à Châtenay-Malabry et la nôtre dans la banlieue est. Dans un esprit de dialogue et de collaboration avec les autres chrétiens elles essayent de poursuivre, modestement, aujourd’hui, la mise en pratique de l’évangile, en encourageant tous les laïcs à vivre une vie de foi au service des autres.